A fine spring day in Paris in 1832. Project designed with Architect Philippe Rahm for his Carte Blanche at the VIA.

“De-territorialized soils (terroirs)” is a study of contemporary furnishing and lifestyles, financed by the VIA, the French association for the promotion of design. It was presented at the Milan Furniture Fair in May 2009 and will be shown at the Centre Pompidou in Paris in December 2009. This study proposes three new types of furniture which respond to the sustainable development objective of greenhouse gas emissions reduction. In terms of the need to increasingly thermally isolate the interior from the outside and to cut the natural bonds between interior and exterior, we propose a reintroduction of the idea of “terroir” and local climate in the constraints of the current technical apparatuses. We thus propose three objects, which recreate a kind of chemical bond with the Parisian context. It is initially a system of radiators made up of calcareous stones from the grounds of Parisian soils whose position in space generates a typical mini-wind of the west. It is then a double-flow air exchanger which renews the air of the interior space by controlling ambient moisture using various typical wood species which come from the limestone soils of the forests surrounding Paris. There is also a lamp which produces the light of a Parisian spring day and which one can choose the hour of the day by turning the switch. There are also three chairs whose bases, placed at various heights, seek to benefit from the various temperatures present in the room.

  • Project type: research project
  • Client: VIA
  • Year: 2009
  • © Philippe Rahm

Un beau jour de printemps à Paris en 1832. Projet conçu avec l’Architecte Philippe Rahm pour sa Carte Blanche du VIA.

Notre projet pour la Carte Blanche du Via est celui d’un retroussement de l’intérieur vers l’extérieur, le projet d’une nature que l’on reforme maintenant à l’intérieur de l’architecture et qui qualifiera sensuellement, chimiquement, spatialement l’espace intérieur, lui donnant ses qualités plastiques, olfactives et gustatives. Notre travail se déploie dans le cadre du développement durable appliqué au bâtiment selon des objectifs de réduction significative de la consommation d’énergie dans le bâtiment et une diminution par conséquent du dégagement des gaz à effet de serre. Les enjeux élémentaires de l’air et de la température génèrent dans notre projet de nouveaux paysages intérieurs, comme une seconde nature, géologique, végétale, atmosphérique, asymétrique, reformée, en réduction, au coeur de l’architecture et de ses systèmes techniques, allant dans le sens des objectifs du développement durable.

Notre proposition reconstitue chimiquement et météorologiquement la géologie et l’atmosphère parisienne d’avant l’apparition de la pollution massive du xixe siècle, comme une réalité naturelle à la fois filtrée et régénérée. C’est donc, dans une sorte de processus à la fois nostalgique et prospectif, une reconstitution en miniature de la géologie parisienne et de son atmosphère prémoderne, avec ses couches calcaires à son climat atlantique, avec ses vents soufflant principalement de l’ouest qui s’érodent sur les sols calcaires de Normandie, sur le tuffeau blanc des pays de la Loire tout en s’y imprégnant de leurs parfums calcaires et de l’odeur des chênes et des châtaignier typiques de cette pédologie calcaire. C’est aussi un mouvement de l’air, une direction du vent que nous reproduisons homothétiquement à l’échelle de la maison; un vecteur du sud-ouest vers le nord-est, comme une forme invisible de l’air de Paris. Notre architecture reconstitue ici, au coeur du bâtiment, dans les techniques du bâtiment liées au développement durable, des terroirs calcaires. Elle rend visible la réalité filtrée et recomposée de l’habitation contemporaine en en augmentant le spectre aux valeurs géologiques, végétales et atmosphériques.

  • Typologie: projet conceptuel
  • Client: VIA
  • Année: 2009
  • © Philippe Rahm