Residency « Voyons Voir » at the Jardin des 5 sens, Aix-en-Provence. Marseille-Provence 2013 European Capital of Culture.

Anthropo-Scène, man’s stage, his little sight within nature. Through six installations spread over the entire garden, our program shows the inversion of the relationship between mankind and nature throughout History. As a matter of fact, if in its early stages man was submitted to nature through climate and resources, nature is now suffering from his behavior. We wish to testify to this inversion to the borders of man’s manipulations.

We therefore propose to approach this relationship through its different stages.
In the beginning, there is co-existence. A contact is established, an encounter during which man has little impact over his environment.
Man slowly takes ownership without changing nature and realizes he can utilize it. Then, nature starts being diverted, used, instrumentalized. Man begins to graft and take cuttings, mix species, refine essences. Human action expands and during the agrarian period, confines, constraints and limits nature to create territories. Little by little the environment is modified. Scientific advances offer new possibilities, genetic engineering enables the alteration of the living and particularly plants. The number of combinations increases as knowledge evolves and grows. The ultimate stage of this grip of man on nature is probably its complete recasting: a laboratory nature in the service of man’s needs. A nature without nature.

Cohabitation

Cohabitation is the period during which man prepares the ground of his relationship to nature. It is the beginning of a superimposition of man and nature. For this intervention, we propose to draw our inspiration from the ancestors of bridges: large stones merely laid in the water. We symbolically lay in the garden a set of small modules on which the visitor can walk. This « bridge » rejoins two paths without touching nature. It allows the visitor to walk on nature without damaging it.

Appropriation

Appropriation announces a shift in man’s relationship with nature. Man understands that he can benefit from this nature that surrounds him. He starts marking out territories. We present a platform defining an access area around a tree. A micro-territory where one can sit, lay… but that monopolizes the tree and could potentially hinder its growth.

Misappropriation

Nature is here being transformed for utilitarian purposes. The branch is diverted to become a swing chair illustrating the frail and oscillating balance between man and nature.

Constraint

Constraint represents man’s willingness to shape nature according to his desires. The device contraints the plant into growing in a direction imposed upon it. The device here expands over an entire area to express replication of the phenomenon.

Modification

Man starts modifying nature in depth through genetics…he amplifies it to satisfy his desires, his needs, his uses. A branch which properties are augmented evokes the quest for performance which side effects are unknown.

Recasting

Recasting indicates a reinvention of the biological models. It is nature without nature, re-written by man. We propose a minuscule nature, on display. Echo of a beauty that might be lost forever… hygienist, barely resorting to formal codes to identify the ersatz.

  • Project type: artistic installation
  • Client: Voyons Voir
  • Year: 2013
  • © Vaulot et Dyèvre

Résidence “Voyons Voir” au Jardin des 5 sens, Aix-en-Provence. Marseille-Provence 2013 • Capitale Européenne de la Culture, du 31 mai au 31 septembre 2013.

Anthropo-Scène, la scène de l’homme, son petit spectacle au sein de la nature. A travers six installations réparties sur l’ensemble du jardin, notre programme montre l’inversion des rapports homme / nature au fil de l’Histoire. En effet, si à ses débuts l’homme subissait la nature par le climat et les ressources, aujourd’hui, c’est la nature qui souffre de ses comportements. Nous souhaitons témoigner de cette inversion à travers les changements provoqués par l’homme.

Nous proposons donc d’aborder les différentes étapes de l’évolution de ces rapports. Au début il y a co-existence. Il s’établit un contact, une rencontre où l’homme impacte peu son environnement. L’homme s’approprie lentement la nature sans la changer, il s’aperçoit qu’il peut utiliser la nature. Puis la nature commence à être détournée, utilisée, instrumentalisée. L’homme réalise des greffes et des boutures, mélange les espèces, raffine les essences. L’action humaine s’étend et lors de la période agraire il cantonne, contraint et limite la nature pour créer des territoires. Petit à petit l’environnement est modifié. L’avancée des sciences offre un nouveau champ des possibles, les manipulations génétiques permettent d’altérer le vivant et particulièrement les plantes. Plus nos connaissances évoluent et s’enrichissent, plus les combinaisons augmentent. L’ultime étape de ce contrôle de l’homme sur la nature est probablement une refonte complète de celle-ci, une nature de laboratoire au service des besoins de l’homme. Une nature sans nature

Cohabitation

La cohabitation est la période où l’Homme pose les premiers jalons de ses rapports à la Nature. Nous proposons pour cette intervention de nous inspirer des ancêtres des ponts, gros cailloux simplement disposés dans l’eau. Nous posons symboliquement dans le jardin un ensemble de petits modules sur lesquels le visiteur peut marcher. Ce “pont” fait se rejoindre deux chemins sans toucher la nature. Il permet au visiteur de marcher sur la nature sans l’abîmer.

Appropriation

L’appropriation annonce un changement dans le rapport qui unit l’Homme à la Nature. L’homme comprend qu’il peut tirer des bénéfices de cette nature qui l’entoure. Il commence à baliser des territoires. Nous présentons une plate-forme définissant une zone d’accès autour d’un arbre. Un micro-territoire permettant de s’asseoir, de s’allonger… mais qui monopolise le tronc d’arbre et pourrait compromettre sa croissance.

Détournement

La nature est ici transformée à des fins utilitaires. La branche de l’arbre est détournée pour devenir une balancelle illustrant un équilibre homme / nature fragile et oscillant.

Contrainte

La contrainte représente la volonté de l’homme à dessiner la nature selon ses désirs. Le dispositif contraint la plante à croître selon une direction qui lui est imposée. Le dispositif ici s’étant sur toute une zone pour exprimer la réplication du phénomène.

Modification

L’homme commence à modifier la Nature en profondeur par la génétique. Il l’amplifie, l’augmente pour qu’elle satisfasse ses désirs, ses besoins, ses usages. Une branche aux propriétés augmentées évoque la quête d’une performance dont les effets secondaires sont méconnus.

Refonte

La refonte indique une réinvention des modèles biologiques. C’est la nature sans la nature, ré-écrite par l’homme. Nous proposons une nature minuscule, sous vitrine. Echo d’une beauté peut être perdue à jamais… hygiéniste, reprenant tout au plus certains codes formels permettant d’identifier l’ersatz.

  • Typologie: instalation artistique
  • Client: Voyons Voir
  • Année: 2013
  • © Vaulot et Dyèvre