Ces tapisseries sont des verdures historiques génétiquement modifiées. L’angle de la génétique a permis de plonger dans l’ADN des tapisseries d’Aubusson. Elles questionnent la relation de ce patrimoine avec des enjeux contemporains que soulèvent la modification de la nature par l’homme.
Il s’agit de 5 protocoles de renforcement des verdures visant à générer des nouvelles essences de plantes. Cette recherche a pour ambition de produire une nature résistante aux problématiques climatiques contemporaines : une viabilité accrue, une résistance renforcée, une prolifération exacerbée, une productivité augmentée et une attractivité accrue.
Le projet final est une installation composée de 5 formats, à échelle humaine pour créer une relation intime avec le spectateur. Il peut se plonger dans la contemplation des contrastes formels et colorés entre esthétique historique et esthétique contemporaine, entre verdures décoratives et verdures génétiquement modifiées.
A l’origine de cette production nous avons posé un cadre fictionnel, et crée un personnage de chercheur fou qui aurait réalisé des prélèvements sur des tapisseries d’Aubusson puis entrepris des expériences. Les 5 tapisseries en sont le résultat. Si la dimension absurde de ce postulat ne nous échappe pas, elle convoque l’idée que la tapisserie fait partie d’un patrimoine en mutation. La fiction nous a permis aborder des sujets à priori éloignés que sont la génétique et le tissage et ainsi plonger dans l’ADN des tapisseries d’Aubusson. C’est cet ADN que nous avons travaillé, que nous avons tenté de comprendre et souhaité mettre en valeur. Les deux problématiques que nous abordons sont l’évolution, la mutation d’un patrimoine historique, d’un savoir faire, d’une esthétique, et la relation de ce patrimoine avec des enjeux contemporains que soulèvent la modification de la nature par l’homme.